Pubblicato su Le Monde Interactif martedì 27 agosto 2002
S’appuyant sur un brevet de 1989, l’opérateur britannique réclamait la paternité – et les droits – des liens hypertextes.
L’affaire aurait été plus que juteuse. Pensez : chaque fois qu’un internaute américain aurait cliqué sur un lien quelconque, sur n’importe quelle page Web, il aurait dû acquitter sa dîme à l’opérateur de téléphone British Telecom (BT) ! Rien de moins. Sauf que voilà : le tribunal fédéral de l’Etat de New York a débouté, jeudi 22 août 2002, l’opérateur britannique. Au nom d’un brevet déposé par ses soins en 1989, et n’expirant sur le territoire américain du moins qu’en 2006, BT réclamait en effet la paternité du lien hypertexte sur lequel repose la navigation internet. Et faisait de la sorte valoir des droits à royalties. La justice en a décidé autrement.
L’histoire commence en l’an 2000. Comme l’on retrouverait une lettre un peu poussiéreuse au fond d’un tiroir, British Telecom découvre qu’il est propriétaire d’un brevet appelé Sargent et dit de la “page cachée”. Une technologie développée en 1976 par l’ancêtre de BT, le General Post Office, et qui pose les premiers principes de ce qui deviendra le lien hypertexte. Le brevet de la page cachée avait été accordé en 1989. Et oublié, car sans application réelle à grande échelle, depuis.
En redécouvrant cela, l’opérateur britannique n’a pas mis longtemps a comprendre tous les intérêts qu’il pouvait en tirer. Certes, sur le Vieux Continent, la technologie était déjà tombée dans le domaine public. Mais pas aux Etats-Unis. Du coup, c’était à l’ensemble des prestataires d’accès à Internet américains que British Telecom comptait bien réclamer son dû, par le biais d’un système de licences. Dix-sept groupes furent ainsi contactés par BT, et invités à passer à la caisse. Refus polis, mais catégoriques.
Pubblicato su martedì 27 agosto 2002
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