Oxford Internet Institute: les sages se penchent sur le Net

Pubblicato su Le Monde Interactif lunedì 30 settembre 2002

Dans quelle mesure Internet change-t-il nos modes de vie ? C’est pour répondre à ces questions mêlant sociologie, politique et haute technologie qu’Oxford accueille depuis vendredi son “Institut Internet”. Ouvert à tous les chercheurs, l’institut est pluridisciplinaire. Et les travaux de réflexion ont déjà commencé.

Paradoxalement, c’est la fin de la bulle Internet qui a fait prendre conscience de l’impact du Réseau dans notre société.” Il est vrai que le lancement en grande pompe d’un “Institut Internet” dans la prestigieuse université d’Oxford alors que le Nasdaq est au plus bas peut étonner.

Pourtant William Dutton, son directeur, enfonce le clou et poursuit : “L’impact d’Internet pour l’individu dépasse de beaucoup la sphère des start-up déchues. C’est pourquoi j’ai cherché pendant des années une université capable d’accueillir des chercheurs travaillant sur les conséquences pratiques de l’informatique… C’est une chance extraordinaire de pouvoir le faire à Oxford.” C’est ainsi qu’est né l’Oxford Internet Institute (OII).

Différent, l’OII l’est donc à plus d’un titre… Ainsi, cette université n’aura, au début du moins, pas d’étudiant ! L’idée, au contraire, est d’ouvrir les portes du savoir au plus grand nombre, sans se limiter à un nombre fixe d’élèves payant des droits d’inscription. Sans surprise, c’est Internet qui permettra de diffuser largement le savoir de l’OII. La plus vieille université d’Europe à l’heure du e-learning ? “Avec l’OII tout est nouveau, sauf l’adresse…, et ça nous ne voulons pas le changer !”, souligne William Dutton. Arrivé à Oxford voilà deux mois seulement, il a pris la relève d’Andrew Graham, doyen de la faculté d’économie de Saïd, autre fleuron de l’université. Pour autant, pas de querelle d’anciens et de modernes dans le temple du savoir : comme l’a précisé M. Graham, “l’OII a tout pour devenir une référence, comme l’est Oxford depuis plusieurs siècles”. Pour cela, William Dutton veut s’entourer d’une équipe la plus large et diversifiée possible. Si les chercheurs des universités comme Harvard ou Columbia se sont bien sûr déjà penchés sur le berceau de l’OII, ils seront bientôt rejoints par… un ancien directeur juridique d’Apple ! Comme le précise le docteur Dorothy Zinberg, de la Kennedy School of Government d’Harvard, “le soutien de l’industrie est indispensable à la réussite d’un tel projet”. Et pas seulement parce que les 15 millions de livres (environ 34,8 millions d’euros) qui composent le budget de l’OII proviennent en grande partie d’un entrepreneur privé, Dame Stéphanie Shirley, mais aussi parce que, selon Jocelyn Hay, qui dirige une association de protection des utilisateurs de nouvelles technologies à Londres, “les constructeurs doivent mieux prendre en compte les attentes sociologiques des utilisateurs” ; c’est pourquoi elle espère que les travaux de l’OII serviront de guide aux grands comme Sony et Hewlett Packard (HP).

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Pubblicato su lunedì 30 settembre 2002

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